La mère de toutes les luttes.

La mère de toutes les luttes commence.

L’élection d’Emmanuel Macron ne peut être accueillie avec joie par les travailleurs. L’arrivée d’une large majorité d’élus à sa solde ne constitue pas non plus une nouvelle favorable.

Les astres lui sont on-ne-peut plus favorables. Sa confrontation, au second tour, face à l’extrême-droite, lui a permis d’être élu avec une confortable longueur d’avance. L’effet d’engouement, aux législatives, lui apporte sur un plateau d’argent la majorité dont il a tant besoin. La bourgeoisie la plus rapace et la plus avide le voit comme sa parfaite machine de guerre, comme son soldat le plus zélé. Ce n’est pas pour rien qu’il est le héraut du syndicat des patrons : le MEDEF.

Les cinq années qui s’achèvent furent sous le signe de l’offensive débridée de la part des capitalistes : L’ANI, la loi El-Khormi, la loi Macron, la loi Fioraso… la liste est longue et fastidieuse. Le résultat, lui, est sans appel : la destruction de l’ensemble des protection sociales, gagnées de haute lutte, a été entamée. La succession de lois antisociales formait le plan de guerre de la bourgeoisie. la brèche est ouverte, elle ne se refermera pas sans combat.

Emmanuel Macron, est le maître d’oeuvre de l’offensive redoublée qui s’annonce : Le nouveau président ne l’a pas caché, il sera celui qui déchaînera le Blitz pendant l’été, gouvernant par ordonnances, avançant à marche forcée, saccageant ce que les travailleurs ont mis des années – des siècles – à0 obtenir. L’Assemblée, entre ses mains, applaudira.

Travail, santé, chômage. Voilà le triplé d’objectifs que veut frapper le nouveau porte-étendard des bourgeois.

Là où la loi El-Khomri se contentait d’inverser la hiérarchie des normes, de faire passer les accords d’entreprise au dessus des accords de branches sur la question du temps de travail, Macron va plus loin. Les nouvelles lois veulent l’étendre à des domaines tels que les salaires ou les conditions de travail. Cela signifie que le patronat, à force de pressions, peut obtenir de la part de ses employés une soumission totale.

La farce des référendum d’entreprises sert à atomiser les travailleurs, à les fragmenter, sous le faux prétexte de démocratie. Ces référendum ne sont des opérations ayant pour but de saboter toute lutte au sein des entreprises, de court-circuiter les syndicats, en somme d’effectuer un mise au pas des travailleurs.

Le plafonnement des indemnités de licenciement, là aussi, revient à faciliter la gestion de la masse salariale, à l’entier bénéfice des patrons. Un plafonnement à 10 mois de salaire, cela revient à un aumône de misère.

Quant à la Sécurité Sociale et l’Assurance Chômage, l’ambition est sans limite : dès le premier janvier, les versements de cotisations seront refondus dans une seule ligne de compte. Ce qui ne change rien en apparence change tout dans le fond : désormais l’Etat aura la haute main sur l’ensemble de cette manne financière et pourra la ventiler comme bon lui semble.

Le résultat de ces réformes : des travailleurs pauvres, corvéables à merci.
Une explosion de misère s’annonce, pour le bénéfice d’une clique de bandits.

Couronne d’épines pour le prince des patrons.

Derrière ces considérations sombres se profile une lutte terrible. Terrible tant pour les travailleurs que pour leurs exploiteurs.

Si les législatives ont donné la majorité à Macron est ses sbires, celle-ci demeure fragile. Le divorce entre les masses et la démocratie bourgeoise s’étend. 57 % d’abstentions parmi les inscrits; 61% en comptant les bulletins blancs ou nuls. Le rejet est intégral, tant des pions du patronat que des roquets qui prétendent incarner le peuple, que ceux-ci soient de droite ou de gauche.

Cette situation emmène à la croisée des chemins pour ceux et celles qui luttent :

Il est possible, désormais, de saisir cette opportunité pour exister comme un camp indépendant de la bourgeoisie, de ses institutions, de son ordre et de ses règles. Il est possible de clamer la légitimité de la rue, de l’extra-parlementarisme, de la vie réelle contre les tours d’ivoire.

Le rejet du crétinisme parlementaire, le rejet de la démagogie, le rejet de la démocratie pseudo-représentative ouvre une voie, celle de l’affirmation d’un pôle défendant le pouvoir populaire et la démocratie bourgeoise.

Si les progressistes et les révolutionnaires ne s’en saisissent pas, ce seront les fascistes, les réactionnaires qui s’en saisiront.

La bourgeoisie est consciente de sa faiblesse, elle se raidit et se durcit : l’état d’urgence est une arme dressée en priorité contre les travailleurs et contre les travailleuses. Elle est la lance mortelle grâce à laquelle le patronat veut écraser les mobilisations naissantes. L’Etat marche sur les piles de cadavres des victimes des attentats et s’en fait un prétexte : frapper les ouvrier, les ouvrières, les exploités et les opprimés. Défendre sa police, aussi, qui opprime, arrête, blesse, mutile et assassine. 

La riposte à déjà commencé : Le Front Social est une des pierres pour organiser la lutte contre les ordonnances du nouveau pouvoir. Cet outil, durant un été qui s’annonce terrible, forme, avec les syndicats, le premier moyen de la lutte, unitaire, centralisée, contre l’offensive.

Macron va faire pleuvoir un feu roulant de réformes, d’attaques. Son gouvernement n’aura de cesse de frapper, jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut. Cette lutte ne doit pas épuiser les force combatives, elle doit au contraire les renforcer, les faire grandir, leur permettre de se hisser à la hauteur des enjeux.

L’Unité Communiste de Lyon appelle a rejoindre et à renforcer les Fronts Sociaux, partout au sein de l’Etat français. La lutte s’annonce âpre et difficile. Elle doit être victorieuse !

Plus un pas en arrière face au offensives du patronat !

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