Publication de « Sur Unité communiste »

Après plusieurs mois de travail collectif, nous publions Sur Unité communiste.
Ce document peut être commandé en format physique à l’adresse unite.communiste.lyon@gmail.com.

Il existe de nombreuses méconceptions sur notre organisation — Unité communiste — et son contenu. Cette méconnaissance de notre groupe est en partie de notre faute : nous avons exposé nos idées au fil de nombreux articles et de multiples brochures depuis notre création, mais nulle part condensé de manière synthétique. Nous n’avons de même jamais répondu à certaines questions fondamentales — telles que notre orientation théorico-idéologique ou notre relation à l’ICOR — ce qui a laissé libre cours à certaines spéculations. Ici, nous cherchons à rattraper ce manquement.

Ce document présente notre organisation, Unité communiste, sa raison d’être et ses conceptions.

Le paysage politique français ne manque pas de groupuscules se revendiquant du communisme et de la révolution, et nous sommes les premiers à le reconnaître. Qu’est-ce qui en conséquence justifie donc notre création et notre existence ? C’est ce que nous voulons expliquer ici.

Il ne s’agit pas d’un programme ou d’une analyse définitive, ce qui serait ridicule étant donné la dimension modeste de notre structure, mais d’abord de présenter nos conclusions de base. Celles autour desquelles nous nous sommes fondés et celles que nous avons atteintes pendant nos années d’existence et d’activité, sur lesquelles nous construisons. L’objectif est de rendre compte de nos évolutions et des questions autour desquelles nous nous transformons.

La lectrice ou le lecteur constatera que ce document n’a pas pour seule ambition d’exposer ce qui pourrait faire notre originalité. Pourquoi ? Car est à propos à la fois ce qu’est notre organisation et ce qu’elle défend. Or, il est impossible de répondre à ces questions sans présenter extensivement aussi quelles sont les conceptions qui font notre contenu. Ainsi, nous ne pouvons pas échapper aux lieux communs du communisme — qui ne sont cependant jamais superflus de réasséner. Ce ne sont donc pas seulement les particularités de notre organisation qui sont résumées, mais aussi certaines généralités du communisme, dont nous esquissons notre compréhension. Nous avons ici un double objectif de propagande et de formation militante, ce qui explique le format que nous y avons choisi.

Nous sommes fondés sur un constat simple et de longue date : il existe aujourd’hui en France un vide politique laissé par l’effondrement et la décadence des organisations communistes se revendiquant de la révolution. La mutation achevée du Parti communiste français (PCF) en parti politique comme les autres, autant dans la forme que dans le fond, en est le plus éclatant exemple. Il a abandonné la transformation radicale du monde en s’intégrant totalement à l’idéologie et aux institutions politiques bourgeoises.

Ce vide ne peut être comblé que par une organisation neuve et puissante, capable d’unir et d’organiser les exploités et les opprimés, pour créer une société nouvelle. Son premier but doit être de rendre possible un changement de système politique, de cette démocratie qui camoufle mal la dictature des plus riches, vers notre démocratie : par et pour celles et ceux qui font notre société en produisant toutes ses richesses, sans celles et ceux qui se les accaparent. Ce changement, nous pensons qu’il ne peut advenir que sous une forme révolutionnaire, avec un contenu de classe, c’est-à-dire communiste.

Le XXIe siècle, nous en sommes convaincus, n’est pas et ne sera pas un siècle pacifié, mais plutôt la fin d’une éphémère accalmie. C’est la dissipation d’une courte illusion qui a existé dans nos pays riches, avec la fin de la Guerre froide, la victoire éclatante mais factice du capitalisme, et l’avènement du néolibéralisme sur les ruines du consensus keynésien.

Le communisme est souvent accusé d’être une idéologie morte, la relique politique d’un échec. Nous pensons l’inverse : au contraire, nous avons trouvé dans le communisme une destination et les moyens de changer le cours du XXIe siècle, pour répondre au défi qu’il nous soumet, vers un autre futur.

Poser la question du communisme, c’est selon nous poser celle de la prise du pouvoir et de la lutte idéologique en ce sens. Cela implique le problème épineux de l’organisation politique de classe et de combat, et de sa construction. Autant d’interrogations à savoir poser et à oser résoudre.

La révolution n’est pas un caprice ou un rêve, ce n’est que la seule option raisonnable, car la seule qui rende possible une alternative. Or, cette alternative au système capitaliste-impérialiste n’est pas une interrogation d’ordre scolastique ou morale, c’est une fatalité qui s’impose à toutes et tous : soit l’on brise la machine, soit l’on meurt avec elle. Aujourd’hui est décisif : allons-nous nous unir derrière la cause du prolétariat, ou dépérir sur une terre brûlée, stagnant dans l’épuisement des ressources ?

Le communisme est — avec la même actualité maintenant qu’il y a 150 ans — une nécessité à la libération des travailleuses et travailleurs de tous les pays, et avec eux, de l’humanité tout entière. Au IIIe millénaire, il est également devenu une condition sine qua non à la survie de nos sociétés. Le dilemme se posait et s’impose encore à nous : socialisme ou barbarie ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *