Qui sommes-nous ?
C’est à cette occasion que nous avons évalué nos premières années d’existence et renié un certain idéalisme pour repenser notre raison d’exister et devenir ce que nous sommes actuellement. Cette synthèse se fit tant au niveau pratique, théorique et idéologique, et ce à l’issue d’importants débats et d’une restructuration interne. C’est pourquoi nous reconsidérons rétrospectivement l’union entre les camarades de l’Unité communiste de Lyon et de Éco défense comme une fusion. Unité communiste revendique cette double continuité.
Notre organisation est née à Lyon, mais elle ne se circonscrit pas à une ville. Nous ambitionnons de continuer à nous développer partout en France.
Ce vide ne peut être comblé que par une nouvelle organisation, puissante, capable d’unir et d’organiser les exploités et les opprimés, pour créer une société nouvelle. Son premier but doit être de rendre possible un changement de système politique, de cette démocratie qui camoufle mal la dictature des plus riches, vers notre démocratie : par et pour celles et ceux qui font notre société en produisant toutes ses richesses, sans celles et ceux qui se les accaparent. Ce changement, nous pensons qu’il ne peut advenir que sous une forme révolutionnaire, avec un contenu de classe, c’est-à-dire communiste.
Le 21e siècle, nous en sommes convaincus, n’est pas et ne sera pas un siècle pacifié, mais plutôt la fin d’une éphémère accalmie. C’est la dissipation d’une courte illusion qui a existé dans nos pays riches, avec la fin de la Guerre froide, la victoire éclatante mais factice du capitalisme, et l’avènement du néolibéralisme sur les ruines du consensus keynésien.
Cette unité, répétons-le, nous sommes conscients de n’en être qu’une étape. Nous voulons la faire toujours par le haut avec toutes celles et ceux, et toutes les organisations, qui sauront partager les bases essentielles qui délimitent le révolutionnaire de l’opportuniste, et s’engager dans un processus unitaire multilatéral. Si nous cherchons à préfigurer ce centre national et international, c’est pour participer à les reconstruire, pas parce que l’on penserait pouvoir le faire seul.
La dégénérescence du mouvement communiste en France (en tant que pays impérialiste), et dans une moindre mesure dans le monde (il n’existe plus ni de dictature du prolétariat ni d’Internationale), n’est ni l’expression d’une impasse historique ni d’un l’échec génétiquement programmé du marxisme. Notre état de faiblesse actuel est la conséquence de la période de décomposition du mouvement ouvrier mondial, qui elle-même ne constitue qu’un reflux dans la tendance historique générale du capitalisme à la révolution prolétarienne mondiale. La situation n’est aujourd’hui peut-être pas révolutionnaire, mais la crise n’est jamais partie et le mouvement ouvrier non plus : l’on aperçoit déjà les prémisses de son retour sur le devant de la scène politique historique.