UNEF trahira toujours ?

L’information transmise par Paris-Luttes.info le confirme, l’Union Nationale des Etudiants de France a tenté un coup de force ce jeudi 17 Mars, lors d’une coordination francillienne étudiante. 

« Rassemblant les mandaté-e-s d’une vingtaine d’établissements, cette coordination avait notamment pour mission de décider des modalités d’organisation des prochaines journées de mobilisation.
Un premier vote concernait la question de la tête de cortège – la majorité des mandaté-e-s s s’exprimant en faveur d’un cortège inter-facs autonome de toute organisation syndicale ou politique. Un second vote a affirmé la souveraineté de la coordination des assemblées générales étudiantes quant à l’organisation des prochaines 
mobilisations.

C’est à ce moment que les mandaté-e-s membres de l’UNEF, après avoir tout tenté pour faire échouer les votes, ont décidé de quitter ensemble la coordination, révélant du même coup qu’ils/elles étaient présent-e-s pour défendre les positions de leur direction et non celles des AG. Quelques secondes après ce départ fracassant, les mandaté-e-s restant-e-s ont eu la surprise d’entendre retentir l’alarme incendie. La direction de l’Ecole n’a pas tardé à nous informer que les personnes venant de quitter la salle l’avaient déclenchée, dans l’espoir que la coordination soit évacuée. Par ailleurs, les délégué-e-s de l’UNEF ont explicitement demandé aux personnel-le-s de la loge de mettre fin à la réunion qui continuait de se tenir, sous prétexte qu’elle contenait des « personnes dangereuses ». « 

Alors l’UNEF trahira t’elle toujours ? 

L’UNEF n’est pas qu’un simple syndicat étudiant, c’est un plan de carrière, c’est une agence de placement pour les militants socialistes et d’autres organisations qui opèrent en son sein.
Constituée par un système de fractions, de cliques, de clans, elle n’est aucunement -en son propre sein- une organisation démocratique.

Véritable courroie de transmission du PS dans les universités, elle lui est liée intégralement, et est une officine de recrutement pour les futurs cadres du Parti Socialiste.

Cette organisation a toujours pris le parti de ne jamais respecter ses mandats d’assemblée générale, mais bien de défendre uniquement ses positions d’organisations, marchant allègrement sur toute forme de démocratie au sein des mouvements. Cela dit, à leur décharge, ils ne sont pas les seuls à commettre des formes de triche éhontées.

Au cours des dix années passées, depuis le C.P.E., cette organisation n’a eu de cesse de pratiquer le sabotage, l’entrisme, le liquidationisme dans les luttes, pour maintenir sa primauté en leur sein. Le communiqué retransmis par Paris-Luttes le démontre, l’UNEF n’hésite pas à détruire un lieu de débat dans lequel elle est en minorité. Par le passé, elle n’a pas non plus hésité à inventer des mandatés, à inventer des facultés en lutte, pour permettre de pouvoir être présente en nombre dans les coordinations.

Alors pourquoi ?

L’aspect plan de carrière joue, il est vrai. C’est une raison importante, car un militant UNEF avec du succès -Bruno Julliard par exemple- est promis à un bel avenir au sein du PS. Alors les militants de l’UNEF réagissent avec leur interêt de carrière, leur interêt de classe: devenir des bourgeois, des membres de l’appareil d’Etat, par ce tremplin.

Un autre aspect tient du finacier: L’UNEF a des moyens, ces moyens ont un coût. N’hésitant pas à donner toute leur énérgie dans les victoires aux élections étudiantes, l’UNEF sait qu’un bon score aux éléctions universitaires signifie des Vice-Présidents étudiants pour elle. Une victoire au CROUS et au CNOUS signifie une manne financière. Les éléctions du CNESER -beaucoup auraient à témoigner des méthodes employées par l’UNEF pour les gagner- signifient là aussi un gain financier.

Encore, nous ne parlons pas de la LMDE et des à cotés dont le « syndicat n°1 » est friant, mais le tableau est illustratif. L’UNEF fonctionne comme une bonne boutique commerçante, chassant la concurrence pour être sûre de monter dans l’appareil du PS et rentrer dans la bonne société.

Quant à l’aspect politique; quelle ligne défend l’UNEF ? 

Peu ou prou celle du Parti Socialiste, une ligne de concilliation de classe, une ligne capitularde, quand, encore, le PS est dans l’opposition; mais là, leur présence dans le mouvement étudiant, ainsi que celles des organisations qui lui sont liées, est un loup dans la bergerie.

Il est clair que leur but sera de mener une lutte visible, d’être important dans les médias, puis de s’empresser de négocier et de liquider la mobilisation, lorsque leurs objectifs d’organisation seront atteint.

Que faire ?

L’UNEF n’a pas sa place dans les mouvements étudiants. Si des militants corrects sont en son sein, il ne fait nul doute que la soupe infâme qui se concocte sous leurs yeux devrait suffir à les en dégoûter.

Agents du gouvernement, relais du PS, ils n’ont pas leur place dans les luttes.

Traitres à la démocratie des mouvements, ils doivent en être chassés.

L’UNEF doit être dénoncé, chaque fois qu’il est possible, pour ce qu’il est: un ennemi de la lutte sociale, un agent double, une mafia au service de ses interêts de carrière.

Nous l’avons déja mentionné:

ni l’UNEF, ni les MJS, ni le PS n’ont leur place dans nos luttes !

l’UNEF trahit toujours !

UNEF trahira toujours ?

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