-Nous reproduisons ici l’article de nos camarades de l’UPML sur la question du danger de catastrophe écologique mondiale-
Canicules et sécheresses, l’Amazonie en feu, disparition massive d’espèces, fonte des glaciers – la course à l’abîme s’accélère ! Les mouvements de révolte se multiplient et s’amplifient dans le monde entier : les maires contre les pesticides aux abords des villages ; la jeunesse des « vendredis pour notre futur », des mineurs au Pérou, les ouvriers de l’automobile en Allemagne se mobilisent également pour l’environnement. On pourrait ajouter les antinucléaires ; les consommateurs contre la malbouffe, etc. Et maintenant, la grève mondiale pour sauver notre avenir !
Combattre la course au profit…
La conscience progresse. Partout on réalise que rien n’aboutira sans une transformation en profondeur de toute cette société pour qui seul compte le profit maximum.
C’est sur le plan national et sur le plan mondial qu’il faut agir pour l’avenir de l’humanité. Au Brésil, Bolsonaro fait brûler la forêt amazonienne qui produit à elle seule 20 % de l’oxygène et appelle à chasser les indiens qui y vivent. Trump continue l’exploitation des gaz de schistes polluant les nappes phréatiques. Merkel autorise les rejets de produits toxiques dans les mines ainsi que l’exploitation du lignite à ciel ouvert.
Macron critique Bolsonaro et Trump, mais n’interdit ni le glyphosate ni ne réduit le parc nucléaire de plus en plus dangereux. Il est favorable au nouvel Accord de libre Echange entre le Canada et l’Union européen, le CETA. Cet accord, au nom de « la concurrence libre et non faussée », est des plus néfastes au niveau social et écologique.
« Changez le système, pas le climat », crient les écologistes. Des chefs indigènes du Brésil dénoncent : « Le responsable, c’est le capitalisme ».
… ou se soumettre au capital ?
Certains défenseurs de l’environnement veulent cependant marier leur engagement avec « l’économie de marché » et refusent de se confronter aux capitalistes et à leur système. Les grands groupes capitalistes se servent de la position ambiguë de ces écolos pour faire croire qu’ils vont prendre des mesures (« green washing »). Ils se servent d’eux comme d’un rempart contre la dénonciation globale de la dictature du capital.
Des petites solutions techniques conciliables avec les intérêts capitalistes comme les taxes sur le CO2, la voiture électrique (énergie surtout fournie par le nucléaire ou le charbon !), le développement des agro-carburants et le retour à la petite production n’arrêteront pas la menace d’une catastrophe écologique mondiale. De façon toujours plus massive aujourd’hui, les populations trient les déchets, luttent contre les pollutions locales et cherchent des solutions comme le covoiturage. C’est respectable, mais c’est complètement insuffisant pour retourner la situation. Complètement !!
« Après moi, le déluge ! »
Sous ce mot d’ordre, les grands groupes industriels et financiers, imposent leurs intérêts dans le monde entier. La concurrence les pousse à exploiter jusqu‘à leur destruction l’homme et la nature. Ils brassent des milliards, développent la productivité – toujours dans le sens du profit maximum, de la domination, de l’anéantissement des concurrents. Illusoire de penser sauver l’environnement dans le cadre de la société capitaliste!
Soumis aux monopoles, Macron et son gouvernement sont d’accord : pas question de toucher au profit des entreprises. Pour endormir la révolte populaire, ils font des promesses sans lendemain comme lors de la COP 21. Mais en pratique, ils répriment les manifestants comme à Bure, par ex. ou actuellement les décrocheurs des portraits de Macron.
Croire que par des élections on pourra obliger les gouvernements à changer de politique est soit naïf ou soit trompeur. Les votes pour les Verts expriment certainement le désir profond de protéger la nature. Mais pour leur participation aux gouvernements, les Verts ont abandonné leurs projets radicaux. Où était leur opposition contre le glyphosate, contre la trahison des objectifs de la COP21 – déjà très insuffisants, contre le nucléaire ?
Nos propositions: ORGANISONS-NOUS contre toute tentative de nous endormir par des promesses, de nous intimider ou de nous réprimer.
Résistance active contre l’économie de profit. Promouvoir l’union de la jeunesse avec le prolétariat pour lutter ensemble. Combattre le fatalisme. Partir de nos résistances et progresser vers la révolution socialiste nécessaire pour mettre fin à l’exploitation et à la destruction de nos conditions naturelles d’existence. Voilà les tâches urgentes de tout militant écologiste, progressiste et communiste.
Pour cela, il faut être très, très organisé ! La construction du parti révolutionnaire et prolétarien est aujourd’hui une nécessité. Pour défendre les intérêts du plus grand nombre, il faut un programme et une force, une alternative positive au capitalisme unifiant toutes les oppositions!
Sauvons l’environnement allons vers
la révolution socialiste !
Les dérèglements climatiques, les pollutions n’ont pas de frontières.
La Coordination Internationale des Organisations et Partis Révolutionnaires (ICOR) avec ses 57 organisations dans le monde, dont l’UPML et l’UCL en France, appelle à participer à la lutte mondiale pour sauver la planète et l’humanité de l’économie de profit – pour le socialisme révolutionnaire.
Issu de Prolétaire Debout !
Bulletin de l’Union Prolétarienne Marxiste-Léniniste no.10
Rentrée 2019