Rejetons la politique des exploiteurs ! Tract de l’UCL

Rejetons la politique des exploiteurs !

Depuis son apparition, le mouvement des Gilets Jaunes s’est déclaré apolitique et apartisans. Cela a fait grincer des dents certains requins de la politique, qui pensaient pouvoir l’instrumentaliser pour nourrir leurs projets électoraux.

Nous-mêmes, nous sommes des militants politiques. Nous ne voulons pas le cacher car nous ne sommes pas des sous-marins qui se camouflent dans les luttes en mentant sur notre identité.

Pourtant nous ne pouvons que comprendre le fait que les Gilets Jaunes rejettent la « politique » telle qu’elle est faite.

Nous partageons le même dégoût de celle-ci. Elle nous répugne au plus haut point.

La « politique » politicienne n’est qu’une fraude. Elle n’est qu’une réclame publicitaire. Ces promoteurs sont une clique de charognards qui ne recherchent les voix des électeurs qu’avec l’idée d’occuper un fauteuil confortable pour nourrir leur clientèle et servir les intérêts des exploiteurs. Tout au plus offrent-ils quelques nuances dans la manière dont ils exécutent les ordres qui leur sont donnés.

En tout premier lieu, l’État sert le cartel des grandes entreprises et des grandes banques de France. Il décide de la politique qui sera appliquée.Même Hollande, élu avec un tout autre programme, a appliqué celui qui lui a été dicté.

Ce cartel d’intérêts mène une diplomatie et une politique sur laquelle il est interdit à la population d’avoir un avis. Les guerres que lance la France, en Libye, en Syrie, au Mali, en Côte-d’Ivoire, en Guinée… Sont un domaine sur lequel aucun vote n’est fait, ni aucun débat. Les contrats que passe la France avec de sanglantes dictatures sont plus importants que les votes.

L’Ecole nous a vendu la Démocratie et la République comme la perfection absolue. Mais cette perfection vole en éclat sous les tirs des flashballs, elle est réduite en pièce par les éclats de grenades.

Comment ne pas être écœuré d’entendre parler des politiciens et des politiciennes déconnectés de la réalité, qui vomissent leur mépris du peuple, tandis qu’eux -et elles- n’ont jamais travaillé de leur existence ?

Comment comprendre que les destinées d’ouvriers, de paysans, d’employés, de précaires, de chômeurs, soient entre les mains d’individus qui n’ont jamais fait autre chose que d’être des carriéristes au sein de leurs organisations ?

Les scandales a répétition qui concernent des hautes personnalités ne font que montrer, les rares fois où des enquêtes ont lieu, la corruption généralisée qui gangrène l’État. Pour un Benalla repéré, combien sont encore tapis dans l’ombre, à poursuivre leurs exactions.

Et quand la justice condamne, les peines sont si ridicules qu’elles la déshonorent. Même condamnés à de la prison ferme, les politiciens n’y mettent jamais les pieds.

Les députés absents et les sénateurs et sénatrices assoupies, les ministres narquois et méprisants… En effet, comment ne pas être horrifiés ?

Nous rejetons cette « politique », nous aussi. Nous pensons qu’elle est une mascarade.

En rejetant cette politique politicienne, les Gilets Jaunes sont devenus le mouvement le plus politique qu’il y ait eu en France, depuis des années !

Les Gilets Jaunes, le mouvement le plus politique depuis des décennies.

Les Gilets Jaunes donnent, en vérité, une leçon de politique et une leçon de démocratie à la France entière. Ils ont démontré aux yeux de tous que l’État écrasait ceux et celles qui remettent en cause son ordre.

Le mouvement des Gilets Jaunes a été un rappel vibrant du véritable sens du pouvoir. Le fait de « pouvoir faire ». Si la démocratie se limite, comme le disent nos exploiteurs, à la liberté de parole, elle n’est qu’un mot creux. Sans possibilité de réaliser ce que nous disons, notre liberté ne vaut rien.

En s’organisant, en débattant, en mettant en œuvre une véritable démocratie populaire, les Gilets Jaunes restaurent le véritable sens du mot liberté, du mot démocratie, du mot pouvoir. C’est pour cela que le gouvernement les hait. C’est pour cela que les partis politiques électoralistes les sabotent.

Parce que la colère populaire se dirige aujourd’hui contre le régime, contre la manière dont la démocratie a été usurpée. Elle remet en cause le fait que, contre vents et marées, le pouvoir continue à exécuter le travail qui lui a été donné par ses maîtres, les milliardaires de France, les banquiers, les exploiteurs.

Nous ne voulons pas faire « de la politique », nous voulons remettre le pouvoir entre les mains du peuple.

Notre démocratie n’est pas la leur. La leur est celle des élections qui ne changent rien, des intimidations, de la corruption, des Benalla au-dessus des lois. Elle est celle des négociations secrètes, des réunions d’alcôves où les droits du peuple sont bradés en échange de privilèges et de postes.

Notre démocratie est celle de ceux, de celles, qui apportent au monde toutes les richesses de leur travail. De celui qui cultive la terre à celle qui travaille dans les usines. Notre démocratie est celle du débat sur comment répondre aux besoins immenses du peuple, non de savoir comment augmenter les taux de profit des grands patrons du CAC40. Notre démocratie est celle qui se dresse contre eux, contre leurs plans de partage du monde, contre leurs projets d’asservissement de nos frères et sœurs, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs.

Notre démocratie, les grands cartels d’exploiteurs, de banquiers, d’exploiteurs et de profiteurs l’appelleront dictature. Parce qu’il seront privés de leur droit le plus précieux, le plus fondamental : celui de vivre du travail d’autrui, de voler les richesses produites.

Ils l’appelleront dictature et la haïront de toutes leur forces, parce qu’elle les forcera à devoir travailler de manière honnête pour vivre. Ils feront tout pour la détruire, pour restaurer leur ordre injuste et criminel.

Mais ils échouerons, car notre unité sera plus fort, plus sincère, plus puissante que leurs manœuvres. Ces profiteurs pensent que nous ne sommes rien. Soyons tout !

Devenons le centre politique du pays !

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