Alors que le collectif des sans-facs de Lyon 2 occupait depuis lundi matin les bureaux de la présidence de l’université, cette dernière a fait le choix honteux d’employer la force contre ces jeunes qui se battent pour une université ouverte à toutes et tous. En effet, ils et elles ont été délogé-es par la police samedi 15 octobre vers 16H30. Voici donc la réponse de Nathalie Dompnier quand on l’interpelle sur la question de la sélection et de la hausse des frais d’inscriptions pour les étudiant-es étrangers hors UE : des dizaines et des dizaines de CRS. Suite au rassemblement de soutien aux sans-facs organisé le mardi 18 octobre, 3 militant-es ont été arrêté-es par la police et ont passé plus de 40h en garde à vue. Nous dénonçons la répression policière qui s’abat contre les militant-es de notre camp social et nous demandons la fin des poursuites contre les militant-es interpellé-es. Nous exprimons notre soutien total au collectif des sans-facs et aux militants interpellés, nous ne céderons pas face à la répression et continuerons de nous battre pour le droit d’étudier.
Depuis l’occupation, de nouvelles victoires ont été obtenues par le collectif des sans-facs : dix inscriptions de jeunes dans la filière de leur choix, ainsi que la mise en place d’une procédure d’exonération des frais d’inscription pour tous les étudiant-es concerné-es par les frais différenciés. Ils et elles continueront à se battre pour les inscriptions, contre la réforme raciste “Bienvenue en France” à Lyon 2 et ailleurs, et pour une université ouverte à toutes et tous, gratuite et émancipatrice.
Ce n’est ni au personnel ni aux étudiant-es de payer le manque de moyens à l’université. Avec la mobilisation des raffineurs rejointe par d’autres secteurs, les transporteurs, les cheminot-es, la fonction publique, il est essentiel qu’étudiant-es et travailleurs-ses nous nous mettons en ordre de bataille pour un meilleur avenir.
La répression ne nous arrêtera pas : nous appelons à un rassemblement de soutien aux sans-facs à l’occasion de la CFVU de l’Université Lyon 2, le vendredi 20 octobre à 9h, en cour centrale du campus Berges du Rhône.