Prolétaire, debout !
Bulletin de l’Union Prolétarienne Marxiste Léniniste, Provence, novembre 2019
Soutenons la lutte des travailleurs et des gilets jaunes !
Arrêtons de nous battre séparément ! Ensemble on va gagner !
- A-t-on besoin d’être blessé ou en danger de mort ou qu’il y ait un accident à Sanofi ou à Arkéma comme à Lubrizol (Rouen) pour exiger l’ouverture des urgences à l’hôpital de Sisteron 7 jours sur 7, 24 h sur 24 et dans tous les autres hôpitaux quand le gouvernement donne des milliards pour le luxe des 1 % les plus riches ?
- A-t-on besoin d’être en burn out, ouvrier ou employé ou paysan pour s’opposer à l’exploitation, à l’emploi et la production de produits toxiques ?
- A-t-on besoin d’être Palestinien, Kurde, Rohingas ou Yéménite pour dénoncer le massacre et la violation par les différents impérialistes des droits des peuples ?
- A-t-on besoin d’être syndicaliste pour exiger l’arrêt de la chasse aux syndiqués par les patrons et la reconnaissance des syndicats et pour qu’ils soient des moyens de lutte pour tout le monde du travail ?
- A-t-on besoin d’être chômeur ou retraité pauvre pour savoir qu’on ne vit pas, qu’on ne se loge pas avec 800 euros par mois ?
- A-t-on besoin d’être fonctionnaire pour condamner la disparition des services au public ?
- A-t-on besoin d’être en CDD ou en apprentissage pour exiger un emploi fixe pour tous avec des horaires et un salaire qui permettent de faire vivre une famille ?
- A-t-on besoin d’être une femme pour réclamer le même salaire qu’un homme et exiger la fin du harcèlement ?
- A-t-on besoin d’être élève ou parents d’élève pour exiger des écoles salubres, un enseignement de qualité et que les profs malades soient remplacés ?
- A-t-on besoin d’être étudiant ou parents d’étudiant pour exiger des moyens de vivre pour étudier ?
- A-t-on besoin d’être diplômés de Sciences Po pour demander où passe notre argent, aux partis de gouvernement qui servent si bien les intérêts opposés aux nôtres, ceux du capital financier ?
- A-t-on besoin d’être écolo pour condamner le nucléaire et la destruction des éléments naturels (Eau, air, sol, biodiversité) dont nous dépendons pour notre nourriture et notre santé ?
- A-t-on besoin d’être soi-même réfugié migrant, économique et politique, pour s’opposer à la politique des gouvernements européens qui veulent trier ceux qui sont immédiatement rentables parmi ceux qui ont échappé à la noyade et à l’esclavage pour venir ici ?
- A-t-on besoin d’habiter la rue d’Aubagne à Marseille pour exiger la construction et l’entretien par les propriétaires, privés ou publics, de logements décents accessibles aux revenus modestes ?
- A-t-on besoin d’avoir reçu 1a prime de 100 euros pour se rendre compte qu’elle ne fait que limiter la baisse programmée du pouvoir d’achat ?
- A-t-on besoin d’être prix Nobel de mathématiques pour savoir que la réforme des retraites de Macron, comme celles qui ont déjà eu lieu dans beaucoup d’autres pays, baissera les pensions de tous les salariés et non salariés modestes ?
Solidaires parce que tous concernés !
Tout au long de notre vie, nous sommes à la fois, producteur et consommateur qu’on soit ouvrier, employé, fonctionnaire, chômeur, paysan, femme « au foyer », élève, étudiant, retraité, malade, bébé.
Solidaires parce que face au même adversaire, le capital monopoliste qui a mis la main sur les Etats avec la bénédiction de longue date des partis de gouvernement, qu’ils s’appellent aujourd’hui LR, LREM, MODEM ou PS. Ce serait pareil avec le RN.
Reconquérir notre vie contre cette élite carriériste, bourgeoise, auto proclamée qui, au nom de ses 18 % de voix obtenus par le mensonge, veut faire taire toute opposition et envoie les CRS et les gendarmes. Avec le « grand débat », Macron et sa clique se sont donné la parole que les médias aux mains des banques ont relayée avec zèle.
« Gouverner c’est prévoir », dit-on. Rien ne s’améliore pour nous, tout est fait pour le profit !
Qu’ils s’en aillent ! Prenons nos affaires en main !
Menons une lutte globale contre la dictature du capital !
« Un monde meilleur » : Oui ! Ce sera forcément organiser la solidarité contre l’individualisme capitaliste qui nous enferme dans des catégories pour nous opposer les uns aux autres : l’ouvrier contre l’écolo et le fonctionnaire, le consommateur contre le paysan etc … Ainsi se perpétue le pouvoir de la classe dirigeante, responsable de la misère dans un pays riche, qui détourne la colère des opprimés contre les opprimés.
Nous UPML, nous sommes pour le socialisme, pour le pouvoir des travailleurs, pour qu’ils décident quoi produire, comment produire, pour qui et sans gaspillage. Ils maîtrisent déjà la production et pourront la réorganiser s’ils deviennent propriétaires en commun des moyens de production. Pour ça, il faut renverser la domination du capital.
Le socialisme n’est pas dans l’air du temps ; beaucoup de partis et d’organisations de gauche y ont renoncé, proposant d’aménager le système et limitant les revendications à ce qui serait acceptable par la classe dominante.
Mais en tout cas, dès à présent personne ne doit rester seul face aux conséquences de l’exploitation et aux nouvelles attaques du capitalisme. Celui-ci a fait son temps, il n’a plus rien à nous offrir. On va gagner tous ensemble !
« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes » (K. Marx)