Session Trap et Paillettes contre la répression – 18 janvier – 18 h 00

L’Unité communiste de Lyon appelle à participer à la soirée anti-répression organisée le 18 janvier à l’atelier des Canulars.

Cette soirée de soutien est dédiée aux victimes de la répression policière qui s’est abattue, le 1er mai, à Lyon, sur plusieurs militants et militantes. Au sein de ces interpellés, un de nos camarades. Son traitement illustre pleinement les conceptions de l’État en matière de répression. Interpellé pour des motifs dérisoires, il est placé en garde-à-vue pendant 24 puis 48 h, sans que cela ne se justifie. Avant même d’être déféré devant le parquet, la préfecture prend contre lui une mesure de sanction administrative contradictoire avec la présomption d’innocence. Étranger, venant d’un pays membre de l’Union Européenne, il fait l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français, heureusement annulée par le tribunal administratif.

Le réquisitoire de la procureure a été directement dicté par le ministère, dans l’optique de frapper de terreur ceux et celles qui auraient l’audace de contester l’ordre établi. 10 mois de prison dont 2 fermes, avec mandat de dépôt ont été requis pour lui, pour de menus graffitis. À cela devait s’adjoindre une interdiction de territoire. 10 mois dont trois fermes ont été requis pour un autre inculpé, pour des jets supposés de projectiles.

En contradiction avec la convention européenne des droits de l’Homme, le procès s’est déroulé sans la moindre publicité, la police filtrant l’entrée du tribunal, décidant au faciès qui pouvait rentrer et qui était mis à l’index.

Le verdict a été en deçà des réquisitions, tout en restant dur. 3 mois de prison et 500€ d’amende pour l’un, 6 mois et 140 h de travaux d’intérêts généraux pour l’autre. Ce « laxisme » a été suffisant pour déclencher l’ire du ministère public, faisant appel de la décision. Illustration de l’inanité des réquisitions en première instance, le verdict de la cour d’appel a été plus « clément ».

Il est finalement condamné à cinq jour de « stage de citoyenneté » ainsi qu’une amende de 500 €, accompagnée du coût des frais de justice.

La répression, qui s’accroît chaque jour davantage, n’est pas une démonstration de force de la part du gouvernement et du régime capitaliste. Elle est au contraire une démonstration de faiblesse. Les exploiteurs le montrent notamment avec les mouvements sociaux, en particulier celui des Gilets Jaunes. Ils en sont réduits à faire usage de la brutalité policière, de la brutalité judiciaire, des lois liberticides pour maintenir sous domination ceux et celles qui contestent leur légitimité.

La récente intervention télévisée d’Édouard Philippe et les propos de Gérard Darmanin donnent le ton : le gouvernement à la solde des bandits capitalistes et impérialistes choisit de livrer une guerre aux masses populaires.

Face à cette pression, cette oppression, la solidarité est une nécessité vitale. L’unité et la solidarité sont un bouclier sans lequel rien n’est possible.

Le 18 janvier, à partir de 18 h 00, rendez-vous à l’Atelier des Canulars pour soutenir les inculpés et inculpées !

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