Pour un premier mai 2021 combatif et révolutionnaire


L’an passé, la pandémie a rendu la tenue les manifestations du premier mai impossible. Seules quelques initiatives locales ont pu exister. Date repère pour tous ceux et toutes celles qui luttent, nous célébrons le premier mai nos droits et l’histoire ouvrière. Il est essentiel que notre camp soit ce jour uni, fort et solidaire.

Nous entrons chaque année davantage dans un nouveau temps des troubles.

La crise économique continue, causant une pauvreté toujours plus féroce. La pandémie a agi sur elle comme un catalyseur. La société se polarise entre une petite clique d’hyper-riches toujours plus riches, et une population immense individus vivant ou survivant dans l’indigence.

La pression de la future crise écologique mondiale s’accentue. Impossible d’imaginer un avenir sans songer à ce véritable mur vers lequel nous fonçons. De plus, l’épuisement de certaines ressources et la guerre commerciale pour d’autres accroissent les tensions internationales. Elles n’ont jamais été aussi fortes depuis les crises de la Guerre Froide.
Lorsque l’économie et la géopolitique sont mauvaises ,la vie politique en pâtit. Toutes ces raisons font que la démocratie s’étouffe . Les discours d’aujourd’hui se peuplent progressivement de rhétoriques et de jargons issus de l’extrême-droite. Incapables de répondre à la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements à la solde des grands exploiteurs préfèrent trouver des victimes expiatoires.
La xénophobie, le racisme, le conspirationnisme sont les moyens de faire oublier qui sont les vrais responsables : des banquiers, des grands capitalistes, des exploiteurs «bien de chez nous ».

Des lois toujours plus dures s’abattent sur nous. On nous prive de droits, on nous prive de libertés – et nous ne parlons pas des désagréments de la lutte
contre la pandémie, mais bien des droits politiques ! Dès les prochaines élections, la question qui nous sera posée sera la suivante : extrême droite soft ou extrême-droite hard ?

Nous ne voulons et nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nous, militants et militantes communiste, n’acceptons pas cette situation. Nous voulons
lutter, nous voulons nous battre. Défendre nos droits, en gagner de nouveaux, mais aussi et surtout transformer le monde. 150 ans après la Commune de Paris, ce premier mai est une date importante. Cette date nous permet de renouer avec notre combativité et notre espoir, et notre force.

Nous voulons poser ouvertement la question : dans quel régime voulons nous vivre ? Un régime capitaliste exploiteur, corrompu, incapable de subvenir aux besoins de la population ? Ou voulons nous autre chose ?

En ce premier mai, il nous paraît important de lancer un large appel à marcher ensemble. Nous voulons rompre l’isolement, nous voulons rompre avec la défiance. Nous ne sommes pas des boutiquier-e-s, des petits commerçant-e-s se faisant concurrence.
Nous sommes des militantes et des militants qui voulons renverser l’ordre capitaliste.

Nous vous proposons de marcher ensemble ce premier mai dans un cortège
internationaliste et révolutionnaire.

🔻Révolutionnaire car notre démocratie est une mascarade.
De votes en votes, d’élections en élections, nous voyons quelles sont les limites de celle-ci. D’une part car nous votons pour des professionnels de la politique, qui n’ont jamais rien fait d’autre.
D’autre part car, en réalité, ils sont là avant tout pour exécuter les ordres des grands cartels industriels et bancaires : Orena, Dassault, Total, BNP-Paribas… S’il existe quelques marges de manœuvre, une vérité s’impose : on ne vote pas sur l’essentiel.
La démocratie s’arrête aux portes de l’intérêt.
Nous voulons un autre régime : un régime de démocratie populaire, basé sur une souveraineté absolue des exploité-e-s: une démocratie du peuple, par le peuple, contre les ennemis du peuple !

🔻Internationaliste car les maux que nous rencontrons sont les maux de la terre entière.
La France est une puissance impérialiste qui tire sa richesse de sa domination sur d’autres pays, particulièrement en Afrique. Elle est aussi dans une série d’alliances avec d’autres puissances impérialistes qui possèdent leur propre sphère d’influence (avec les USA dans l’OTAN, avec l’Allemagne dans l’UE…etc.). Elles combattent d’autres puissances et d’autres pays, soit pour contrer leurs plans (Russie, Chine), soit pour les asservir et les intégrer sous sa coupe (Syrie, Libye).
Nous luttons en premier lieu contre notre propre impérialisme à la fois parce qu’il est notre premier bourreau, mais aussi parce
qu’il est celui contre lequel nous pouvons avoir une action. Mais nous faisons aussi partie
d’un vaste front anti-impérialiste mondial : chaque défaite d’une puissance est aussi la
possibilité d’un espace de liberté : l’exemple du Rojava, au nord de la Syrie, l’illustre.

Ce premier mai peut être un nouveau premier mai comme les autres, un immuable rituel. Ou il peut aussi être l’occasion d’affirmer une volonté conjointe de lutter ensemble, de travailler ensemble, de gagner ensemble.

Cela ne dépend que de nous.

Pour un premier mai 2021 combatif et révolutionnaire !

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