Lutter pour gagner !

La pandémie a été une période de knock out social et politque. Pendant que nous étions enfermés et enfermées, pendant que les travailleurs et travailleuses essentiels étaient en premier ligne, le gouvernement poursuivait ses projets. A la solde des milliardaires et des grands capitalistes, il a continué sa série de réforme dans le but d’effacer les victoires du XXe siècle, arrachées par une lutte acharnée. Alors que son mandat arrive à son terme, il lance une nouvelle charge.

De nombreuses menaces viennent vers nous.

Des menaces qui vont toucher notre niveau de vie : Réforme des retraites, réformes du chômage, renforcement des pouvoirs des employeurs sur les employés et employées… Le tout sous le prétexte de la crise sanitaire.

Mais aussi des menaces sur nos droits politiques, qui en sont les conséquences. Car quand la colère populaire gronde, l’État, au service des exploiteurs, resserre son étreinte. L’avenir est fait d’une misère sans cesse croissante.

Ces menaces se sont incarnées dans la Loi Sécurité Globale, dans la Loi contre le Séparatisme, loi Renseignement… mais aussi dans des « petites lois », comme la censure des archives, véritable chape de plomb sur les secrets de l’État.

Il faut noter que 900 000 000 € de budget supplémentaire a été débloqué pour la Police : c’est toujours plus d’argent pour la répression et pour l’écrasement de celles et ceux qui luttent. C’est toujours moins pour les politiques sociales et les politiques de prévention. Le gouvernement veut gérer les questions politiques à coup d’expéditions punitives.

Le Pass Sanitaire, dans ce cadre, est entre les deux : il est intrusif à plus d’un titre, empiète sur le secret médical, s’immisce dans le lieu de travail… Son existence rend la vie toujours plus dure, et donne le sentiment que nous n’avons plus de droit à une vie privée.

Pour autant, il ne faut pas le surestimer non plus, il n’est pas l’axe de bataille central du gouvernement : il cherche avant tout à donner des gages aux grandes fortunes pour espérer leur soutien en 2022.

La fixation de la bataille sociale sur le duo Pass/Vaccin revient à rater l’essentiel : nos liberté économique et politiques sont attaquées en profondeur ailleurs.

Cette date joue aussi un rôle extrêmement important, beaucoup de politiciens sans scrupules viennent apporter leur voix à la colère contre le Pass. Elle permet de se doter d’une image sympathique, proche du peuple, sans avoir à s’exprimer sur les sujets tels que les retraites, la police ou le chômage. Et pour cause, rien ne les démarque de Macron sur ce thème. C’est aussi le cas de l’extrême-droite dans sa totalité, présente dans cette lutte, absente dans les autre.

Un choix simple.

Les questions centrales de ces luttes sont simples : Comment repousser ces attaques, mais aussi comment renverser le rapport de forces entre exploiteurs et exploités ?

Une menace reste : celle de la pandémie. Tant que celle-ci est une menace, les luttes seront entravées. Difficultés de mobilisation, risque de contamination, impossibilité de réunion… Et, surtout, le gouvernement peut prendre prétexte de celle-ci pour nous retirer subitement toute possibilité de manifester, ou réprimer d’autant plus fortement que la police nous voit comme des pestiférés.

Il faut donc se dégager de cette situation pour pouvoir lutter efficacement. Cela ne peut passer que par des étapes : la vaccination massive et le maintien des mesures d’autoprotection. Il existe un sentiment de défiance envers cette idée de vaccination. Cette méfiance est d’ailleurs entretenue par des marchands de peur, de remèdes de charlatans, par des cyniques. Beaucoup de rumeurs courent sur elle. Pourtant, s’il existe des effets secondaires indésirables (300 problèmes cardiaques pour 177 millions pour Pfizer par exemple), ils ne sont rien comparés à ceux du COVID (environ 30 % des symptomatiques ont des séquelles.) Si les milliardaires se font vacciner avec les mêmes substances que nous, c’est qu’elles ont fait leurs preuves.

Cet impératif vaccinal se heurte à des peurs, logiques, compréhensibles.

Nous devons dépasser ces peurs.

Nous sommes en face d’un choix crucial : soit nous sommes capables de faire renaître et de renforcer l’esprit collectif, l’esprit de lutte, ce dépassement de soi au profit de l’ensemble. Soit nous serons écrasés, battus dans le détail, terrassés par nos peurs.

Les gouvernements successifs ont défendu une idéologie qui servait les intérêts des exploiteurs : celle de l’individualisme comme réalisation suprême. Cette idéologie est celle de nos défaites. Nos luttes sont collectives, nos réussites aussi.

Se vacciner est un engagement. Un engagement pour soi. Un engagement pour les siens. Un engagement pour l’humanité entière. Un engagement pour combattre et pour gagner. C’est la possibilité de garantir un avenir, c’est la possibilité de ne pas voir un nouveau variant remettre à zéro tous nos efforts et nos sacrifices.

Pour lutter il faut être vacciné !Mais pour être vacciné il faut aussi lutter !

Réclamons une vaccination massive et la mise en commun des technologies développées pour ces vaccins. Faisons en un bien de l’humanité dans son entier.

L’État nous a abandonné : organisons nous-même la solidarité.

Le Pass sanitaire est une démonstration de faiblesse, non de force. Le gouvernement nous a laissé largement nous débrouiller pour organiser la lutte contre la maladie. Aujourd’hui, à nous de prendre les choses en main pour aider à la vaccination la plus large. Aidons les plus vulnérables et les plus précaires à avoir accès à ce vaccin. Une personne vaccinée de plus, c’est un vecteur de moins.

Pour passer de la défense à la victoire, il nous faut une autre étape : organisons-nous. Formons des Assemblées populaire, pour débattre, décider, agir. Ayons nos propres centres de commandement des luttes. Organisons-nous pour ne plus être seuls et seules, et pour se renforcer tout au long de ces combats. C’est cette intégration dans des organisations combatives qui inscrira la lutte dans la durée, mais qui lui permettra aussi de ne pas être balayée par la tourmente des élections et de ses mensonges.

Tendons la main à nos camarades, nos amis, nos frères et nos sœurs de peine :

La pandémie a eu plusieurs conséquences importantes : nous avons redécouvert notre appartenance à un ensemble : l’humanité. Nous vivons la même souffrance et les mêmes maux. Elle a aussi montré l’essentialité des travailleurs et des travailleuses. Par delà les frontières, ce sont eux et elles qui produisent tout. Ils et elles produisent tout, et sont pris dans la même tourmente que nous.

Des défis immenses nous attendent. Cette pandémie est la première, pas la dernière. D’autres catastrophes nous attendent si nous laissons des prédateurs diriger l’économie mondiale. Retrouver le collectif, c’est avancer sur la voie de l’émancipation pour toutes et tous : c’est là la vraie liberté. Celle de la fin de l’esclavage de l’or.

L’Unité Communiste organise ceux et celles qui veulent lutter pour un nouveau monde : une démocratie populaire, une souveraineté absolue du peuple. Membre de l’ICOR, elle s’inscrit aussi dans un combat pour la démocratie mondiale et le changement. Rejoignez-nous !

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