Le 8 décembre, une double journée de lutte.
Journée en vert, jaune et rouge !
La journée du 8 décembre a été une journée de combat.
L’Unité Communiste de Lyon – Amis de l’ICOR a défilé dans les rangs du cortège anticapitaliste. Au sein de ce cortège unitaire les membres de Unité 2 Classe, de la CGA, de Solidaire étudiant-e-s, de Sud éduc, parmi d’autres, et des individus non organisés ont scandé leur même rejet de la destruction de la planète.
Nous regardons ce cortège comme un succès tant en termes de contenu que d’image renvoyée. Nous considérons que la nécessité d’une unité large contre les attaques que nous subissons est chaque jour plus cruciale.
Pour l’Unité Communiste de Lyon, comme pour l’ICOR, la destruction de l’environnement est une conséquence directe de l’exploitation capitaliste. Pour les capitalistes, la planète est une marchandise qui doit être exploité sans merci et vendue au prix le plus fort. Il n’existe aucune limite à la rapacité du profit.
Dans les têtes de ces bandits, la moindre hésitation à raser une forêt, à détruire un océan, à saccager une montagne signifierait courir le risque de voir un concurrent s’en emparer. Toute entrave est vue comme une menace directe sur leur capacité à générer des taux de profit qui attirent les investisseurs. Et cela, ils le voient comme une menace de mort. En revanche, ces mêmes criminels ne se privent pas de fustiger les masses populaires. Ils exigent des efforts. Ils exigent des sacrifices. Les masses doivent renoncer à leurs désirs pour qu’eux puissent maintenir leurs train de vie. Pire, ils font hypocritement de l’écologie un argument de vente, pour gonfler leurs prix et leurs taux de profit, tout en continuant à liquider la nature.
Aujourd’hui, lutter pour défendre la planète, c’est lutter pour la sauvegarde de l’humanité, pour qu’elle puisse survivre. Pour nous, la solution n’est pas dans le passé. Elle est dans l’avenir. Elle est dans le contrôle de la part des prolétaires sur la production. Que celle-ci réponde aux besoins de l’humanité dans le respect des possibilités de la planète, non aux désirs des investisseurs, des banquiers, des patrons.
Mais notre participation à la marche sur le climat, telle que nous autres et une majorité de manifestants la concevaient, est indissociable de notre participation au mouvement de masse, populaire, dont les gilets jaunes sont devenus une des emblèmes. Le cortège anticapitaliste à d’ailleurs rendu hommage aux victimes de la répression, notamment aux lycéens et lycéennes de Mantes-La-Jolie.
Beaucoup de gilets jaunes ont participé aussi à la marche sur le climat, et inversement. C’est la seconde date de ce 8 décembre.
Le pouvoir voulait faire croire que l’augmentation des taxes sur l’essence poursuivait un objectif de réduction des émissions de CO2, alors qu’elle ne servait en réalité qu’à boucler un budget de l’Etat grevé par les cadeaux fiscaux consentis aux riches et aux grandes entreprises. Ce même pouvoir qui exerce, contre les classes populaires, un véritable chantage à l’écologie, laisse au capital les mains libres pour réaliser des projets au coût environnemental toujours plus ruineux.
La manœuvre du gouvernement Macron, notamment à travers son infâme ministre de l’écologie, François de Rugy, qui voulaient opposer le mouvement des gilets jaunes à la revendication écologique, a lamentablement échoué. Nous avons pu le constater aujourd’hui. Le pouvoir, au comble de la panique, devant le désaveu populaire massif, a mobilisé aujourd’hui 80 000 policiers dans toute la France, et procédé à l’arrestation de 1385 manifestants. Il a tenté d’empêcher par la force les manifestations, provoquant des affrontements de rue dans tous le pays. Beaucoup d’arrestations préventives ont été pratiquées, basées sur des intentions, fondées ou non. La paranoïa d’Etat règne.
D’une manière générale, malgré son ampleur, la répression fut un échec. Les manifestations se sont tenues partout. À Lyon aussi, où toute manifestation avait été interdite par la préfecture de police pendant l’après-midi, elles se sont poursuivies jusqu’en début de soirée, bravant menaces, interdiction, et répression. Bravant, également, la clique de petits provocateurs d’extrême-droite qui essaient de s’infiltrer. Ceux-ci, incapables de pouvoir défendre une ligne dans le mouvement social, ne font que tenter de l’aiguiller sur des revendications réactionnaires. A la souffrance des travailleurs, ils n’offrent que des mensonges sur la race. A leur oppression, ils ne répondent que par des offres de soumission aux projets de guerre du patronat français, des milliardaires « bien de chez nous ». A l’unité des classes populaires, ils n’offrent que la division et la fragmentation.
Dans les faits, ils se disent amis du peuple, mais ne sont que des agents inconscients ou conscients du gouvernement et du patronat. Ils sont les mercenaires zélés de la bourgeoisie, à laquelle ils livrent en offrande les travailleurs.
L’UCL se tient toujours mobilisée pour la poursuite et l’amplification de la mobilisation à Lyon.
Comme nous le scandions aujourd’hui « Une seule ligne, un seul combat ! Un seul ennemi ; le patronat ! »