Célébrons la Commune de Lyon !

-Appel ouvert à organiser les 150 ans de la Commune de Lyon-

L’année 2020 se termine. Elle a été une année sous le signe de la pandémie, de la misère, de la crise, de la souffrance, de la montée de réactions, des tensions nationales et internationales… Elle a été une année dure, dont personne ne peut prétendre sortir indemne.

Ce que sera 2021 dépend de nous.

Nous proposons que cette année soit sous le signe de la Commune de Paris – et de Lyon ! – dont nous célébrerons le 150e anniversaire. Si nous pensons que chacun possède ses projets quant à Paris, nous voulons inviter à célébrer celle de Lyon ensemble, en portant un même message.

Au sein du camp progressiste et révolutionnaire, quelles que soient nos différences idéologiques ou politiques, la Commune fait partie de notre histoire. Elle est un héritage que nous partageons tous. Des personnages comme Louise Michel, Piotr Lavrov, Constant Marie, Marie Chiffon, Sofia Kovalevskaïa, Mikhaïl Bakounine… et bien d’autres font partie de cette expérience universellement partagée : celle du combat des travailleuses et des travailleurs, des exploités et exploitées, des opprimées et opprimés.

Aujourd’hui, alors qu’un vent mauvais souffle. Alors que les obscurantistes, les réactionnaires, les fascistes, les conspirationnistes gagnent du terrain, il est plus que vital que de pouvoir maintenir allumée la flamme de l’espoir. Il est tout aussi vital de démonter que, oui, une autre issue est possible. Autre que la soumission au capitalisme, à l’impérialisme, au patriarcat. Autre que la destruction de la planète, de l’exploitation rapace des ressources, au nom du Saint Profit.

La Commune a été un phare. En dépit de son échec et de son écrasement, elle a montré une voix à suivre. Elle a montré que les solutions aux maux que nous connaissons ne peuvent trouver d’autre issue que dans le gouvernement des exploités et exploitées eux-mêmes. Elle a montré que ceux qui se gavent des profits, qui vient de la sueur ou du travail des autres, ne sont pas nécessaires. Ils sont des freins à la marche de l’histoire. Ils sont des freins au développement d’une société de liberté réelle.

La Commune a posé la question de la Révolution populaire, de celle qui mettrait fin à toute exploitation. Elle a posé la question non plus sous une forme théorique, mais bien pratique : comment gagner et comment construire un monde nouveau.

Camarades, nous vous proposons de faire, ensemble, honneur à cette célébration. Nous vous proposons de nous réunir et de travailler conjointement à ce que celle-ci ne soit pas qu’un simple hommage. Qu’elle illustre une volonté partagée, de fer, d’en finir avec l’exploitation, l’oppression, la misère et la guerre.

Nous vous proposons camarade, de porter ce message ensemble.

De célébrer le 150e anniversaire de la Commune de Paris et celui de la Commune de Lyon. Cet épisode méconnu mérite d’être célébré. Si les yeux et les esprits sont tournés vers Paris, le mur des fédérés, la butte de Montmartre, cela ne doit pas occulter le fait que, ici aussi, on s’est battu, on a lutté pour qu’un monde nouveau naisse.

Alors que les élections approchent, il est important de rappeler que l’État bourgeois est l’appareil d’oppression par excellence, la machine de guerre contre les prolétaires.

  • Le 22 mars : la prise de l’Hôtel de Ville par les révolutionnaires.

La prise de l’hôtel de ville par le Comité de Salut Public, notamment animé par Bakounine, est un événement important de la Commune de Lyon. Il signe le début de la Seconde Insurrection, laquelle rejette tant la défaite face à la Prusse que la naissance d’une nouvelle république bourgeoise.

  • Le 30 avril : L’insurrection de la Guillotière.

Au sein de la Guillotière, faubourg populaire, le drapeau rouge flotte toujours. L’armée intervient pour écraser l’insurrection. Ce n’est qu’à 23h que l’armée parvient à mettre fin à celle-ci, par l’emploi de l’artillerie. La Guillotière est plus qu’un quartier populaire, c’est un bastion.

Nous vous proposons d’aborder ensemble les modalités de cette célébration, dans le respect des stratégies et des conceptions idéologiques différentes que nous pouvons chacun et chacune porter. Nous pensons que cette pluralité de messages, loin de les diluer ou de les corrompre, offre au contraire la base nécessaire pour que puisse naître une nouvelle synthèse. Une synthèse d’une expérience immense, riche, vivante. Une synthèse qui s’arc-boute vers un seul but : en finir avec nos bourreaux – les exploiteurs – et construire une démocratie réelle, celle du peuple.

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