L’antifascisme n’est pas un crime !

Nous apportons notre soutien aux camarades antifasciste poursuivis par la justice.

Nous citons ici le communiqué officiel réalisé par la GALE.

« Le 21 septembre 2021, 7 personnes ont été convoquées, perquisitionnées et/ou arrêtées sur leur lieu de travail afin d’être placées en garde à vue. Les faits qui leur sont reprochés :

  • Violence en réunion n’ayant pas entraîné d’ITT
  • Groupement en vue de commettre des délits durant une manifestation
  • Participation à une manifestation non déclarée
  • Refus de donner leur codes de chiffrement (téléphone portable)

Parmi les 7 interpelés, 4 sont envoyés en détention et les 3 autres se retrouvent soumis à un contrôle judiciaire. Ces faits se réfèrent aux évènements survenus lors de la manifestation contre le pass sanitaire du 28 août dernier, où l’extrême droite et plus précisément le groupe antisémite et ultra-réactionnaire, CIVITAS, a été confronté à une riposte populaire d’un grand nombre de manifestant.e.s qui n’acceptaient plus leur agressivité fasciste (propos homophobes, agressions, revendications antisémites). »

Après la censure exercée contre le Lyon Antifa Fest, cette descente de police est un nouveau coup porté contre l’antifascisme lyonnais et la mouvance autonome. Si être pris pour cible par l’État avec un tel acharnement est une forme de couronnement, cette couronne n’en est pas moins tressée d’épines. Les arrestations, les garde à vues, les procès, les détentions usent, épuisent, découragent… Même contre des personnes dévouées corps et âmes à la cause antifasciste, elles laissent des séquelles.

Le fait que le parquet se soit lui-même pourvu est illustratif : l’État a vu une opportunité d’écraser des militants et des militantes qui lui causaient un gêne depuis plusieurs années. Car le but de l’État est clair : même lorsque les fascistes ne portent pas plainte, il faut se suppléer à eux pour réprimer. C’est une nouvelle fois une démonstration de la collusion entre institutions et réaction. Une collusion qui s’apparente chaque fois davantage à une complicité manifeste et consciente.

C’est pour cela que la solidarité est vitale : pour que la lutte ne cesse pas, pour que ceux qui sont exposés soient protégés, pour faire front ensemble. D’autant que notre espace de liberté, notre espace de manœuvre en tant que forces progressistes et révolutionnaire se restreint. De nouvelles lois répressives contribuent à construire un arsenal répressif toujours plus efficace. Toujours plus sournois aussi : comme ce délit de ne pas donner son code de téléphone.

Nous avons pu voir, depuis plusieurs années déjà, la situation se dégrader économiquement et politiquement. Comme nous l’avions mentionné dans notre communiqué de soutien au Lyon Antifa Fest, certains milliardaires, comme Bolloré, voient désormais le fascisme comme une option politique viable pour résoudre les problèmes qu’ils rencontrent. Si les milliardaires français sont presque tous marqués par l’extrême-droite, ils jugeaient plus profitable de soutenir des options libérales. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

Ce n’est pas une formule creuse que de dire que « plus que jamais », il nous faut serrer les rangs et nous soutenir mutuellement. Dans le combat antifasciste, il existe différentes approches, différentes conceptions, différents regards posés sur cette question. Aujourd’hui, il faut les regarder comme des pratiques qui s’articulent les unes avec les autres, dans un seul front commun contre un ennemi commun.

Nous saluons nos camarades inculpés. Nous les assurons de tout notre soutien et nous rejoignons les voix de ceux et celles qui exigent leur libération immédiate et l’arrêt des poursuites contre eux !

L’antifascisme n’est pas un crime !

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