Mobilisation contre la loi El-Khomri
L’ouverture du second round.
Ce 15 septembre, la mobilisation contre la loi “El-Khomri” reprend, après une pause estivale, laquelle à grandement profité au gouvernement. Malgré une lutte longue et ardue, début 2016, malgré des centaines de milliers de mobilisés, aucun recul sensible n’a été perçu de la part du gouvernement.
Malgré des journées de grève d’importance, suivies et soutenues,
Malgré une opinion très fortement défavorable à la loi,
Malgré des manifestations et des actions massives,
Le gouvernement PS / EELV / PRG s’est montré sourd. Il s’est, en revanche, démasqué comme étant le plus fidèle laquais de la bourgeoisie et du patronat. Il incarne la faillite complète et intégrale du socialisme réformiste, prétendument du coté du peuple, mais objectivement du coté des patrons et des bourgeois .
Ceci nous devons en tirer les conclusions qui s’imposent.
La lutte contre cette loi n’est pas une simple épreuve de force.
Elle touche des aspects stratégiques de l’organisation du travail, et cela, la bourgeoisie en a conscience. Pour les patrons et les patronnes, le passage de cette loi leur donne l’impression qu’ils et elles touchent du doigt leur rêve: liquider le code du travail. Et, de ce fait, cette classe sociale, pressurée par la crise, voit en cette loi un Eldorado et l’exploitation. Que ce paradis soit un pas de plus dans la crise, peu leur importe, car seule la survie à court terme est la loi du capitalisme.
La bourgeoisie ne recule que si elle est contrainte.
La mobilisation a connu un succès important en terme de volume, en terme quantitatif. Mais cela ne suffit, hélas pas. Ce qui peut permettre de remporter la lutte est un bond qualitatif. Seule l’organisation politique des travailleurs et des travailleuses peut peser dans la balance, car elle ne pointe pas du doigt simplement la manière dont le capitalisme exploite, mais pose la question de sa destruction en tant que système politique et économique.
C’est cela que la bourgeoisie redoute, la politisation des luttes.
Tant que l’échéance la plus importe reste l’élection présidentielle, rien à craindre. Mais la construction d’organisations politiques visant à frapper directement le capitalisme, sans en respecter les règles truquées, les terrifie. Elles mettent en péril l’illusion réformiste, allié principal du pouvoir de la bourgeoisie.
FAISONS GRANDIR LA CONTRE-ATTAQUE.
NOUS DEVONS RECONSTRUIRE LE CAMP DU PEUPLE