Le P.S. tombe les masques sur l’inutilité de son programme

"Notre parti n'a aucun intérêt à rejouer la pièce des élections précédentes, où le temps passé à discuter et à se disputer pour élaborer un programme est inversement proportionnel au temps que le candidat passe à le lire et à le reproduire."

Le Parti Socialiste, enfin, cesse de se mentir. Après l'adoption d'une motion par le Conseil National du Parti Socialiste, il renonce officiellement à présenter un programme.

L'explication est simple: Les programmes ne sont pas appliqués. Le PS quitte donc la tradition des partis issus du mouvement ouvrier -où le programme est le point central, et le candidat secondaire- pour rejoindre la tradition gaulliste: une clique, une coalition, qui s'unit pour porter un candidat pour les élections, mais sans synthèse programmatique.

C'est un double aveu qui est fait:
Le premier est que le PS s'effondre peu à peu, et que son unité de façade s'est complètement fracturée. Le sauve-qui-peut de la fin du mandat du président le plus impopulaire de la Vème République a effrayé la bande d'opportunistes qui composent le PS. Les rats quittent le navire, et l'hémorragie de cadres ne fait que commencer.

Pour se sauver, le PS joue la carte de la primaire large, de la candidature unique du plus populaire. Le PCF, larbin du PS, son croupion, sera là pour donner l'impression qu'il s'agit d'un front uni large, en échange il conservera quelques mairies et élus aux législatives. Les logos se feront plus discrets, le PS en à l'habitude, le no-logo lui a toujours permis de s'infiltrer et de se faire servir la soupe. Ainsi, les cadres du PS espèrent conserver leurs sinécures, leurs privilèges, et échapper à la destruction totale du parti Socialiste.

La deuxième raison qui pousse à ne pas faire de programme est plus systémique. 
Un débat de fond sur des idées ne sert à rien, en effet, car le pouvoir réel n'est pas à l'Elysée. Les promesses du candidat Hollande, tout comme celles de chaque candidat, étaient automatiquement invalides dès qu'elle touchaient un tant soit peu aux intérêts de la bourgeoisie. A quoi bon faire un programme quand les grands capitalistes, la bourgeoisie donnent les ordres ? Pourquoi s’embêter ? Les transnationales françaises déterminent la politique diplomatique de la France, pourquoi donc s'en faire ? Et si nous n'obéissons pas, gare ! La dette d'Etat nous étoufferait, et nous perdrions le soutien de nos braves créanciers !

C'est ce double aveu, de la part du PS, qui est à saluer: L'élection présidentielle est une farce, une farce dans laquelle les partis réformistes sautent à pied joint, avec joie et enthousiasme. Une farce qui se base sur l'opportunisme, la démagogie, le populisme.
Une farce qui vise à présenter des choses irréalisables pour glaner des voix, à faire croire que demain le soleil brillera toujours.

Une farce d'autant plus ridicule que le bout de piste n'est qu'un bureau. Le président n'est que le chef du conseil d’administration de la bourgeoisie française. Qu'importe pour qui les votes pencheront, ce ne sera qu'une saveur légèrement différente pour votre exploitation. Saveur marine, hollandaise, ou autre. Mais le fond sera le même.

 

Nous, communistes, considérons que cette farce, cette blague de mauvais goût -en particulier pour les victimes de l'impérialisme français- a assez duré. Nous rejetons le Parti Socialiste comme nous rejetons toutes les vermines opportunistes, tous les traîtres et les ennemis. Le Jour où une élection sera en mesure de mettre en péril le pouvoir de la bourgeoisie, gare au fascisme !

Lénine écrivait, dans Le renégat Kautsky et la révolution prolétarienne:
« Jamais, si ce n'est dans l'imagination doucereuse du doucereux benêt Kautsky, les exploiteurs ne se soumettront à la volonté de la majorité des exploités, sans avoir fait jouer dans une bataille suprême, désespérée, dans une série de batailles leur avantage. »
Pour liquider le capitalisme, il ne faut pas un bulletin de vote. Il faut une armée: celle du peuple !

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