Communiqué de l’Unité Communiste de Lyon concernant le blocage de l’université Lyon II.

Communiqué de l’Unité Communiste de Lyon concernant le blocage de l’université Lyon II.

L’Unité Communiste de Lyon salue la décision de l’Assemblée Générale de Lyon II, réunie ce matin sur le campus de Bron, de mettre en place de manière concrète la grève étudiante. En effet, les étudiants et étudiantes se sont réunies et ont choisi, dans une très large majorité, de voter le blocage illimité de l’Université.

L’Unité Communiste de Lyon considère que le blocage des universités, au même titre que les autres modes d’expression de la grève et de la lutte, est un moyen légitime. Le blocage est à la fois un outil tactique et un outil stratégique.

Il est un outil tactique dans le sens où il permet à la mobilisation étudiante de prendre réellement corps, de bouleverser la routine imposée par un bachotage toujours plus fort, à chaque réforme. Il permet de créer les espaces de mobilisation, mais également les espaces d’information, de prise de décision et de mise en œuvre des actions concrètes. Comprendre les enjeux, les menaces et les attaques pour les contrer.

Il permet de se dégager de l’épée de Damoclès constante que fait peser le contrôle des absences sur les étudiants et les étudiantes, et, parmi eux et elles, sur les plus précaires et les plus vulnérables : les boursiers et boursières. Ce chantage n’est pas négligeable !

Le blocage est une arme stratégique, au même titre que la grève elle-même, pour permettre de peser dans la bataille. Elle est le moyen d’expression, le moyen de combat de la grève étudiante. Elle est ce qui pèse dans la bataille d’usure qui se joue face à un gouvernement directement au service des ennemis de classe.

Les dernières années ont vu l’émergence d’une perception ultra-individualiste et libérale de la grève : celle-ci devrait ne plus gêner, ne plus perturber la vie de tous les jours, d’usagers pris et d’usagères prises en otage. Elle devrait se faire en catimini, loin des yeux, loin de la vie, et n’être qu’une idée abstraite, un concept.

Or, les attaques sont concrètes. Les méfaits des réformes liquidatrices sont concrets. Les enjeux sont concrets. La réponse ne saurait être autre chose qu’une réponse tout aussi concrète ! Les trains roulants, les usines tournantes, les hôpitaux soignants, les facultés ouvertes ne le sont que parce qu’elles sont animés par un personnel qui travaille, qui s’use, qui s’épuise dans des conditions toujours plus précaires. Les formations délivrées par ces dernières, tout comme au sein des autres établissements ne peuvent être coupée d’un droit de regard de la part des étudiantes et des étudiants, qui ont toute légitimé à rejeter le fait d’être traités comme une clientèle -une clientèle, qui plus est, qui est flouée par ce qu’on lui propose comme avenir !

L’Unité Communiste de Lyon affirme le droit de ceux qui produisent de ceux qui travaillent, d’exercer leur pouvoir de blocage de l’activité et de la production. Elle soutient que la légitimé est entre les mains des assemblées générales faites par les travailleurs et travailleuses, par les étudiants et étudiantes, par chaque secteur.

D’autres ne sont pas de cet avis. Contre la grève, un vaste front réactionnaire se forme. Quoiqu’ils en disent, quoi qu’ils prétendent, les fascistes marchent aux ordres de LREM. Malgré le maquillage pseudo-social, malgré les prétention populiste, ils sont les petites mains du gouvernement. A chaque mouvement social, ceux-ci se démasquent et révèlent leur véritable nature : celle des croupions de la bourgeoisie.

Ils instrumentalisent les inquiétudes et les tracas de ceux qui ne sont pas en grève, ils surfent sur celles-ci, mentent autour d’elle, les gonflent, leur font prendre une ampleur démesurée pour saboter les mouvements et pour initier des mouvements de masse réactionnaire.

Ils nient que chaque avancée sociale s’est payée chèrement. Chaque droit est une conquête, chaque perte de celui-ci est un coup de pelle dans les charniers du passé. Ils parlent de prise d’otage quand leur profits sont touchés. Que diront-ils quand leur pouvoir le sera ?

Malgré leur verbiage, malgré leurs entraves, la détermination et le courage sont dans les rangs de ceux et celles qui luttent. Emmanuel Macron et son gouvernement sont, nous l’écrivons une fois de plus, des kamikazes au service de la bourgeoisie. Ils sèment le chaos et la misère, liquident autant qu’ils peuvent les conquêtes sociales, chargent tambour battant contre les masses.

Mais chemin faisant, ces laquais, ces âme-damnées de la bourgeoisie creusent leur tombeau, ainsi que celui du système dont ils sont les serviteurs. Jetant dans la rue des centaines de milliers de personne, grossissant les grèves et les manifestations. Une nouvelle vague militante, écœurée par le réformisme, dépitée par les promesse de politiciens professionnels du mensonge, menace de tout submerger.

Les travailleurs, les travailleuses, qu’ils ou elles soient en formation ou en exercice, les retraités et retraitées, ceux qui produisent les richesses du monde, qui les produisaient, qui les produiront, tout comme ceux qui sont privés de tout par la rapacité et l’avidité de la bourgeoisie, tous se dressent et réclament leur dû.

Non pas une illusoire nationalisation -prétendument démocratique ou non- sous l’égide d’un Etat bourgeois qui œuvre à les enfermer, mais bien d’une prise réelle des moyens d’exercer le pouvoir et d’en priver les exploiteurs et les exploiteuses !

Les travailleurs, les travailleuses sont le monde, et le monde est à eux !

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