Tract UCL – Extrême-droite, le couteau de la bourgeoisie.

Les formes diverses de l’extrême droite ont le vent en poupe. Elles profitent de la crise pour se développer. Dans notre région, l’extrême-droite s’est fortement implantée. Il est de notoriété publique que les fascistes ont pignon sur rue, possèdent des locaux, des réseaux, et surtout de solides lignes de crédit.

Cela ne signifie pas que la partie soit gagnée pour eux.

Partout où ils se sont installés, ils sont haïs par les habitants. Leur intolérance, leur brutalité, les maintiennent dans un état de corps étranger. La greffe ne prend pas.

Cependant, elle se renforce et devient plus menaçante chaque jour. Dans certains pays, elle se renforce, dans d’autres, elle est aux portes du pouvoir. Aux USA, en Inde, au Myanmar, en Russie, en Pologne, en Ukraine, en Hongrie ou en Italie, elle tient déjà les rênes du pouvoir.

Ailleurs, l’extrême-droite tue.

Elle a fait d’ailleurs du terrorisme son arme de prédilection. En Norvège, en Nouvelle-Zélande, en Syrie, en Irak, en Afghanistan, elle commet ses crimes.

En Allemagne, elle s’est faite l’agente des services secrets Allemands et Turcs.

Pourquoi ont-ils un tel succès ?

Les fascistes jouent sur des angoisses réellement existantes dans la société.

Des angoisses d’isolement, de déclassement, d’un avenir sombre, de dépossession du pouvoir politique au profit de la bourgeoisie. Ils surfent sur la violence sociale, sur la violence économique, sur la violence politique causée par l’exploitation.

Ils s’appuient sur la destruction des repères traditionnels (et très souvent rétrogrades), tels que la famille, la communauté, la religion.

En somme, ils utilisent le fait que les individus soient davantage seuls pour instiller leur poison. Les fascistes désignent des cibles comme les responsables de ces maux : le féminisme, la libération sexuelle, les mouvements LGBTI, les migrations… pour faire diversion. Pour ne pas fournir d’explication sur les raisons de ces maux, ces mouvements s’appuient sur les thèses conspirationnistes : ils brouillent les esprits.

Leur réponse à ces maux est dans le retour à un passé glorieux qui n’a jamais existé :

Un âge d’or fantasmé, fictif, dans lequel la « nation » vivait en harmonie. Derrière cela, il y a des fantasmes sur le régime de Vichy, sur le Travail-Famille-Patrie, mais aussi sur l’Ancien Régime et sa société « harmonieuse » d’Ordres.

De faux amis du peuple, de vrais agents de l’exploitation.

En fait de nationalistes, ce sont des esclavagistes. Au nom de la grandeur de la « nation », ils livrent les travailleurs et les travailleuses à leurs premiers bourreaux, leurs premiers exploiteurs : le patronat et la bourgeoisie de France.

C’est elle qui impose le 49,3 pour ses lois, qui impose la destruction des droits sociaux, qui impose un carcan antidémocratique. Ce n’est ni Berlin, ni Washington, ni Bruxelles : c’est Paris, c’est Neuilly-sur-Seine, c’est la Défense.

Ces ennemis-là, les fascistes ne les ciblent jamais ! Au contraire, ils les défendent : ils exécutent leurs ordres. Leurs origines sociales parlent pour eux : combien de noms à particule, combien de grands bourgeois ? Quand ils osent se dire anticapitalistes, c’est pour proposer une société pire encore : une société de corporation, de soumission, d’écrasement.

Les fascismes prennent différentes formes. Mais rien ne sépare Daesh des suprémacistes blancs. Ce sont les deux faces d’une même pièce. Les uns et les autres entretiennent des liens, des échanges, se renforcent mutuellement. Ils organisent la défiance générale et la fragmentation des exploités, leur dispersion, leur impuissance.

Au profit de qui ? Des bourgeoises et des bourgeois.

La bourgeoisie se sert de ces fanatiques comme d’une arme ultime contre les mouvements sociaux, contre les mouvements révolutionnaires et progressistes. Dans l’histoire, les fascistes ont toujours servi à liquider les mouvements ouvriers, à écraser les menaces communistes. Chaque fois qu’ils ont eu le pouvoir, ils ont détruit le niveau de vie des travailleurs et des travailleuses. Ils ont engraissé les bourgeois et les bourgeoises.

Nous, communistes, ne voulons pas de cet avenir cauchemardesque. Au lieu du retour au passé, à un monde d’apartheid, à un monde de domination patriarcale, nous voulons aller vers l’avenir.

La violence et l’insécurité trouvent leurs racines dans l’exploitation économique. C’est en annihilant celle-ci qu’il est possible de mettre fin à la peur. C’est en créant une société riche, riche d’interactions sociales, riche d’entraide, riche d’avoir mis fin au parasitisme bourgeois, qu’il est possible d’éteindre les maux. La censure anticommuniste exercée par la bourgeoisie contribue à éteindre l’espoir parmi ceux et celles qui sont exploités et exploitées. Ce n’est pas un hasard. La bourgeoisie redoute que son ordre injuste soit dévoilé. En revanche, elle n’a aucune peur devant les laquais fascistes.

Chassons les fascistes.

Chassons leurs maîtres : les exploiteurs et les exploiteuses !

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