l’Unité Communiste de Lyon a un an.

 

Le 18 février 2016, nous avons fondé l'Unité Communiste de Lyon. Nous en célébrons aujourd'hui le premier anniversaire.

A nos yeux, cet anniversaire est l'aboutissement d'un travail important, intense, et efficace.

 

Avant, cette date, Lyon était exempt, depuis plusieurs années, d'organisation politique constituée défendant ouvertement le marxisme-léninisme, le maoïsme, en somme défendant l'héritage des Etats prolétariens et des démocraties populaires. Cette éclipse est désormais terminée, et il existe, de nouveau, ici, une organisation travaillant à la construction d'un Parti Communiste Marxiste-léniniste sur l'Etat Français.

C'est la tâche principale que doivent se fixer les communistes. C'est à cette tâche que s'attelle notre organisation. Nous rassembler, resserrer nos rangs, nous unifier, pour que soit affûtée notre théorie, notre idéologie, mais aussi que naisse l'outil qui nous manque.

L'année qui s'est écoulée fut une année d'offensive ouverte, sauvage, d'une bourgeoisie qu'aucun frein n'entrave. Ce fut une année sous le signe de l'attaque massive contre les droits sociaux, à travers la loi El-Khomri, contre les droits démocratiques, à travers l'Etat d'urgence, mais aussi contre les peuples en lutte pour leur émancipation. A travers les agressions directes menées par l'impérialisme français, par le soutien aux mercenaires opérant en Syrie, au régime fasciste d'Erdogan… Pour ne citer que la face émergée de l'iceberg.

La répression et les exactions contre les travailleurs, contre les travailleuses, mais également contre les masses populaires, a été intense. Elle s'est traduite, à travers la violence de la police, à travers le double visage de la justice -féroce pour les nôtres, douce pour la bourgeoisie- par les morts, les viols, les blessures et la prison dans les rangs du peuple. Elle s'est traduite, à l'inverse, par les acquittements, les non-lieux, les peines symboliques pour la bourgeoisie et ses laquais.

2016 fut, toute entière, une année sous le signe de la réaction. Les discours xénophobes, chauvins, antisociaux, se sont déversés. Le catalyseur de la course à l'Elysée a agi massivement, poussant les candidats à rivaliser de putréfaction.

Nous décrivions l'année 2017 comme une année dialectique, une année "centrifugeuse", où les contradictions éclatent au grand jour. En face de l'élection présidentielle, les masques tombent. Sous la pression, les organisations révèlent chacune leur vraie nature. Les masques tombent.

C'est dans ce cadre difficile que nous avons relancé notre activité et notre organisations. Non pas parce qu'il était aisé de le faire, mais bien car cela est nécessaire.

 

Former – Unifier – Lutter, tel est notre triptyque. Tels sont nos objectifs.

 

Nous n'avons pas à rougir de notre bilan d'un an d'activité.

Pour former nos camarades et diffuser notre idéologie, nous avons repris et republié des brochures sur des sujets essentiels -Le Socialisme ; le Maoïsme- ainsi que des dossiers d'analyse sur des sujets aussi vastes que les relations internationales, les médias ou l'état d'urgence. En un an d'activité, nous avons ainsi écrit 75 articles sur divers sujets, sans compter tracts et brochures. Tout ces documents et bien d'autres dossiers seront disponibles sur notre nouveau site internet.

Surtout, nous avons mené à bien notre premier travail de fond, Pour en terminer avec le mythe du P.C.F., qui, bien que présentant quelques erreurs de jeunesse, a été pour notre organisation une grande source d'expérience. Elle nous a démontré que, malgré un capital humain -capital le plus précieux- peu abondant, nous avons la possibilité de produire un travail long et complexe. Nous comptons poursuivre dans cette voie et, ainsi, produire d'autres ouvrages traçant les lignes de démarcation de ce que doit être le communisme d'aujourd'hui.

Nous publions notre journal, UNITE, autant que nous permettent nos moyens temporels, pour propager nos positions, défendre notre ligne, mais également susciter le débat. Bien que le rythme aie été entravé par notre manque de moyen humains, nous disposons largement de quoi noircir bien des pages.

 

Dans le cadre de l'unification, notre participation à la construction d'une Unité de Cercles Communistes représente pour nous un projet important. Nous considérons que les militants et militantes communistes sincères -mais un ou une communiste "non-sincère" est-il, ou est-elle, communiste ?- doivent se regrouper, s'organiser, communiquer et travailler en commun à ce qu'il n'existe, au final, plus qu'une seule organisation politique réunissant les communistes.

A ceux qui clament que celle-là existe déjà, qu'elle est le P.C.F., nous leur répondrons que nos lignes de démarcation ne sont pas les mêmes.

Selon nous, ce qui doit former la base de l'unité ne peut-être que ceci:

  • L'adhésion à la théorie matérialiste-dialectique, sans laquelle toute analyse est impossible.
  • L'adhésion au concept de la lutte des classes et ses implication.
  • La reconnaissance de l'Etat Français comme d'une puissance impérialiste et la nécessité de combattre cet impérialisme en priorité.
  • L'adhésion à la nécessité de la révolution comme forme d'accession au pouvoir et de la dictature du prolétariat.
  • La volonté de construire le socialisme.
  • Le fait de se retrouver dans l'héritage de l'histoire du communisme et de vouloir travailler à son analyse.

Voilà quels traits minimaux doit avoir une organisation communiste. Le P.C.F. ne s'y retrouve pas, pas plus que les organisations trotskistes. Ceux qui, à l'heure actuelle, se parent des oriflammes de la révolution, mais ne cherchent que des issues réformistes, n'ont rien à voir avec les communistes.

 

Nous avons lutté, au cours de notre première année d'activité, sur plusieurs fronts.

Nous avons participé, tout en faisant naître notre organisation, aux mouvement contre le loi El-Khomri. Nous avons défendu notre position auprès de la classe ouvrière : celle d'une abrogation pure et simple de cette loi, laquelle est une bataille d'anéantissement contre le C.D.I. et le code du travail. A cette occasion, nous n'avons nullement cherché à cacher le fait qu'aucun changement majeur n'est possible sous capitalisme. Seul le fait de porter sa négation, par la révolution et le pouvoir populaire, peut permettre de placer, entre les mains du peuple, le contrôle de l'économie.

Nous avons participé, aux côtés de nos camarades Kurdes, aux rassemblements pour exiger du régime fasciste d'Erdogan la libération des députés du HDP, emprisonnés dans les geôles d'Ankara. Pour dénoncer la suppression des libertés démocratiques et le soutien de notre impérialisme à ce régime. Nous sommes fiers de pouvoir écrire que nous sommes parmi les initiateurs de la campagne Kurdistan : choisir son camp, lettres ouvertes à nos camarades, laquelle pose clairement la question du double-jeu de nombreuses organisations politiques et médias dans l'Etat Français. Nous saluons chaleureusement tous les co-signataires et les soutiens avec lesquels nous participons à cette campagne.

Aux cotés de nos camarades de la GALE, d'Alternative Libertaire, des Jeunes Communistes de Lyon, nous avons appelé au rassemblement antifasciste pour dénoncer l'existence des locaux néo-nazis, sur des bases essentielles d'indépendance vis-à-vis des institutions, d'opposition frontale contre les chauvins et les organisations bourgeoises. L'existence de cette rupture avec la social-démocratie est une chose importante.

Toujours au côté de nos camarades de la GALE ainsi que d'individus non-organisés, nous avons contribué à initier le rassemblement anti-électoral du 4 février, appelant non seulement à boycotter les élections de manière franche, mais également à constituer une opposition extra-parlementaire contre le pouvoir de la bourgeoisie.

 

Il nous reste un très long chemin à parcourir.

Après un an d'activité, nous considérons qu'un travail immense est a accomplir. La lutte des classes est un tonneau des Danaïdes, plus nous disposons de moyens pour l'effectuer, plus le champ d'activité dans lequel nous agissons s'élargit.

Nous nous fixons plusieurs objectifs pour les mois qui viennent.

Nous préparons notre premier congrès, lequel définira notre ligne quant à l'actualité et aux perspectives d'évolution au sein de l'Etat Français. Ce travail important, nous le menons pour permettre également aux organisations extérieures de connaître nos positionnement. Que cela fusse pour évaluer des possibilités de travail commun comme pour permettre une juste critique nous permettant de corriger nos erreurs.

Nous préparons un nouveau site internet, permettant de pouvoir diffuser non seulement des articles, mais également des versions numérisées des brochures que nous éditons. Nous jugeons qu'un point important de notre travail théorique est celui de pouvoir redonner accès tant aux classiques du marxisme-léninisme qu'aux écrits actuels. La démocratisation de la théorie communiste est essentielle. Sans la formation la plus poussée possible, il est impossible de voir une nouvelle génération de cadres émerger.

Nous poursuivons une tâche que nous nous sommes fixés: celle de mener la bataille d'anéantissement idéologique. Celle de combattre sans relâche les positions fausses, erronées des organisations et partis. Celle aussi de ne pas faire de compromis quant à l'hypocrisie de certains milieux, lesquels jouent régulièrement un double jeu. Nous n'avons aucunement l'intention de passer sous silence ces thèses et de les laisser se développer. La faiblesse idéologique militante est le fruit de ce libéralisme, de ces copinages qui font taire les idées fausses contre les idées justes. Ceci paralyse depuis longtemps l'avancement idéologique de la lutte. Ceci la ramène en arrière et l'entrave.

Contre tout ceux qui, par anticommunisme, veulent nous encercler par un cordon sanitaire, nous les avertissons qu'il ne seront pas épargnés par nos attaques. Nous n'aurons aucune indulgence pour le trotskisme et les révisionnisme.

L'arrivé des élections va intensifier le processus de décantation des organisations militantes, et nous ne doutons pas qu'un effet de centre de gravité va broyer nombre d'organisations pseudo-révolutionnaires, les pousser à mettre cartes sur table et a révéler leur vraie nature.

Notre ambition, quant à nous, est de dénoncer cette mascarade et l'illusion réformiste. Le camp du refus, le camp du rejet de la mascarade des bourgeois est notre camp.

 

Nous menons un travail de longue haleine.

 

Notre objectif est de dépasser l'étape des cercles, étape dans laquelle se trouve le mouvement communiste dans l'Etat Français, et d'entamer d'une manière conjointe et sérieuse l'unification des communistes dans l'Etat Français. Nous appelons de nos vœux plus de dialogue, plus de travail commun, plus d'avancée commune pour tous les militants, les militantes, et organisations communistes de l'Etat Français.

Nous voulons, sans prétendre être le centre, apporter notre pierre dans la construction de cet édifice.

Nous appelons également les militants et militantes voulant travailler sur le front théorique, travailler à l'unité, jeter les bases des moyen de combattre le pouvoir de la bourgeoisie, à nous rejoindre.

Nous voulons avancer en commun, nous doter des moyens pour que renaisse à Lyon, pour que renaisse dans l'Etat Français, une grande organisation, puissante, liée aux travailleurs et aux masse, combative et révolutionnaire.

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