Le Canard Enchaîné épingle François Fillon sur son programme de santé.

"Attention, document col­lector ! Une fois n’est pas coutume, « Le Canard » a décidé de mettre en ligne sur son site Internet une œuvre majeure, un document pour l’Histoire : le programme santé de François Fillon ! Car cette perle est devenue introuvable sur le site du candidat, qui ne contient plus qu’un inoffensif résumé. Au soir du 13 décembre, après le grand rétropédalage de Fillon sur la Sécu, son équipe a supprimé du site de campagne ses 16 pages de « propositions détaillées » sur la santé. La fleur au fusil, Fifi y promettait rien de moins que la mort de la Sécu, laquelle serait « foca­lis[ée] » sur les « affections graves ou de longue durée ». Tout « le reste » passerait entre les mains des mutuelles et des assurances privées, annonçait le programme détaillé, aujourd’hui balancé aux oubliettes."

Le projet de Fillon sur la sécurité sociale est glaçant, mais dans la droite ligne des projets des gouvernements précédents. Privatiser en grande partie la sécurité sociale et remplacer les cotisations à celle-ci par des mutuelles privées.
C'est précisément ceci qui explique qu'aux USA, les membres des classes populaires se soignent peu, que les complications liées à des maladies, pourtant bénignes, s'installent. Cela fait partie des paramètres qui entrent en ligne de compte pour comprendre le tassement voir le recul de l'espérance de vie des américains.
Ces cotisations aux mutuelles engrangeront des sommes colossales pour des fonds d'investissement, tout comme à l'heure actuelle les fond de pension ou les assurance-vies . Ces mêmes mutuelles contribuent a engraisser des possédants et des actionnaires vivant en parasites.

Lorsque de scandales frappent déja une simple mutuelle étudiante, la LMDE, liée au Parti Socialiste, pour ses détournements d'argent et ses non-remboursement, peut-on mettre le moindre gramme de confiance dans des mutuelles qui gèrent intégralement notre santé ? Le doute est très largement permis.
Pour les capitalistes, tout permet de faire du profit. Il n'existe pas de tabou, ni de limites. Si, pour quelques millions d'euros de plus, la santé des classes populaires de l'Etat Français doit plonger, pour ces individus sans scrupule, ce n'est nullement un obstacle.

Les moyens existent, il n'y a aucune impossibilité à fournir une santé gratuite pour tous, de qualité, et sans délais. Seulement des barrières entravent la marche de l'humanité.                                                                                                                             

La loi du profit qui règne dans toutes les entreprises pharmaceutiques et médicales, recherchant la rentabilité maximale au détriment de la qualité et de l'accessibilité.
Le numerus clausus imposé par l'ordre des médecins, leur corporation, qui entretient la pénurie de docteurs et pousse à la hausse des tarifs vers des sommes vertigineuses, à travers les dépassements d'honoraires.
La pénurie totale de personnel médical, surchargé de travail, aux effectifs réduits au minimum pour limiter la masse salariale et augmenter le taux d'exploitation. Les tragiques suicides qui ont émaillé l'actualité montrent a quel point la situation est critique.
La fermeture, pour des questions de coût, des établissements de proximité, des maternités, des centres de rééducation -l’Hôpital Henri Gabrielle de Saint Genis-Laval en est un exemple- remplacés par des centres régionaux surchargés, trop lointains.

La question de la santé est un des problèmes fondamentaux dans tous les Etats. Si nous ne sommes pas si mal loti, c'est grâce aux luttes qui ont été menées et qui ont permis la constitution de ce secteur efficace. Pour traiter réellement la maladie, et non pas seulement ses symptômes, il ne suffit pas de vanter les mérites de la nationalisation et des pôles de secteur public.

Un obstacle se dresse devant nous, devant l'humanité, c'est le poids mort de la bourgeoisie et de son intérêt de classe. Ce n'est qu'après avoir balayé ces parasites, les avoir chassés du pouvoir, qu'il sera possible de mettre en oeuvre un plan d'ensemble pour résoudre la question de la santé.

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